Clavecin

Numéro d'inventaire
AFR 80.77

Auteur
Anonyme Néerlandais auteur

Typologie
Instrument de musique

Dimensions

Matériaux et techniques
bois (peint)

Datation
17e S.

Propriétaire/Dépôt
AFR

Description - Iconographie
Description inventaire de 1980, p.80 : "Un clavecin bois peint faux marbre à l'extérieur; à l'intérieur, scène de chasse et Orphée.  Dans la caisse, décor peint, fleurs, oiseaux et papillons. Le clavecin repose sur un piètement séparé formé de dix pieds."

Clavecin à deux claviers reposant sur un piétement à dix pieds galbés et nervurés.
Décor extérieur de la caisse, du couvercle et du portillon en faux marbre avec encadrement gris,
piètement à ceinture à arbalètes nervurées peintes en gris.
Décor intérieur du petit couvercle : Orphée charmant les animaux.
Décor intérieur du grand couvercle : Scène de chasse.
Pourtour des claviers décoré : papiers à la flamande.
Table d’harmonie : peinte à motifs floraux et animaliers. Rinceaux de pourtour de table et de chevalet de couleur bleu. Cordier des 8’ et moulures couvre-joint dorés.
Claviers : naturelles ébène, feintes en bois noirci à placage d’os.

Historique
Achat de Balthus à Alain Vian, le 26 octobre 1962 pour 6.329.114 lires en tout (acheté avec l'orgue portatif AFR 80.76).

Sa construction évoque la facture flamande : sa forme, les bois utilisés, la mise en œuvre des matériaux, ses deux claviers semblent se rattacher à cette tradition. Pourtant plusieurs détails laissent penser qu’il ait été construit en France à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle, au moment où la facture française change pur adopter les principes flamands.
L’utilisation du noyer pour les caisses et l’intégration de certains traits italiens de construction le mettent en relation directe avec les Flandres (Anvers).
Le décor de la table d’harmonie évoque également les clavecins flamands (rinceaux bleus enserrant table et chevalets) ; le décor floral et animalier moins stéréotypé et raide révèle l’esprit français (le motif de la chouette inexistant en Flandre).
Le décor extérieur à faux marbre ressemble aux peintures que le flamands appliquaient à leurs instruments, technique reprise toutefois par les français.
Les deux claviers sont originaux et de style français par la possibilité de les accoupler et par l’inversion des couleurs sur la face visible des touches.
Aucune signature ne permet d’avancer le nom d’un facteur.
Le petit et le grand couvercles sont réalisés d’après leurs formes à partir de récupération d’un ou plusieurs couvercles italiens du XVIIe. Les peintures originales à l’intérieur des couvercles ont été prolongées pour les adapter aux dimensions de la caisse. Cette opération pourrait être très tardive et parvenir aux XIXe et début du XXe siècles. Le piètement pourrait remonter à 1934, date inscrite découverte sous la table d’harmonie.

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